Interview de Manu Galure

 

Par Entracte Magasine

Entracte : Vous êtes auteur-compositeur-interprète, comment êtes-vous arrivé à la chanson ?

Manu Galure : J’ai commencé en arrivant au lycée, je n’ai jamais arrêté depuis et ça fait maintenant une quinzaine d’années que je fais de la chanson.

Vous êtes actuellement en tournée dans toute la France, sur un mode original, puisque vous faites un tour de France à pied. Comment vous est venue cette idée ?

Je suis un grand marcheur. Depuis longtemps, je fais des randonnées sur deux à trois mois. Ça faisait six ou sept ans que je parlais de ce projet, qui me tenait à cœur. Je voulais faire un tour de France à pied dans le cadre d’une tournée, car je trouvais que c’était un bon moyen d’aller à la rencontre du public. C’était aussi pour moi, l’occasion de revenir à une formule de spectacle plus condensé, plus intimiste, seul en scène avec un minimum de lumières et de sonorisation. Le décor se résumant au piano sur scène !

Vous avez débuté votre tour de France en 2017, quelle est la saison qui s’y prête le plus ?

Toutes les saisons sont très belles. À l’automne, les couleurs sont splendides, il y a des journées ensoleillées magnifiques. Concernant l’hiver, à l’heure ou je vous parle, je suis dans le Morvan, tout est enneigé, y compris les arbres et c’est un décor très beau, très calme et silencieux. Les saisons ont chacune leur beauté toute particulière. Sinon pour la fatigue et le confort de la marche, le printemps est la saison idéale… En plus, il y a des fleurs partout !

Depuis votre départ, combien de kilomètres avez-vous parcouru ?

Lorsque j’arriverai à Annecy, j’aurai parcouru entre 6000 et 6500 kilomètres, et donné environ 230 concerts.

Vous ne jouez pas uniquement dans des salles.

Non, c’est aussi l’occasion de jouer n’importe où, que ce soit chez les gens, dans des bistrots, des clubs d’anciens ou encore des lieux plus insolites, comme des garages ou un hôpital psychiatrique ! L’idée du chanteur tout terrain me plaisait beaucoup.

Côté logistique, comment ça se passe entre le piano et votre costume de scène ?

Je joue sur les pianos que je trouve. Ce sont souvent de très beaux pianos, mais parfois, il arrive que l’on ne sache pas trop d’où ils sortent, alors je m’adapte. Pour la tenue de scène, je porte le minimum, je n’ai pas beaucoup de costumes.

Lorsque l’on vous entend, on se dit que vous avez été biberonné à la chanson française.

C’est vrai et il y a énormément de choses, mais ça passe surtout par Trenet et Les Frères Jacques.

Vous n’êtes pas que chanteur, vous avez aussi un côté amuseur public.

Oui, j’adore faire rire les gens, je trouve que c’est très agréable.

Est-ce que vos concerts sont ponctués d’histoires vécues au cours de votre périple ?

Oui, c’est un peu l’objet du spectacle, que de raconter la marche et les anecdotes du coin. C’est très rigolo à faire, car parfois, j’apprends des choses aux gens sur le lieu où ils habitent, c’est très drôle !

Vous passerez par Annecy, êtes-vous prêts pour les étapes de montagne ?

Oui, ça va me changer un peu, je serai content de faire du dénivelé, sans toutefois attaquer la haute montagne. C’est de la marche, et même si j’ai un peu froid, les étapes ne durent que quatre à cinq heures, c’est supportable !

Comment racontez-vous votre aventure ?

En chansons, c’est une sorte de roman chanté. J’écris régulièrement des chansons sur la route, c’était d’ailleurs l’objet du tour de France et tous les dix mois, il y a un album qui sort. À la fin de chaque spectacle, les gens donnent ce qu’ils veulent, puis on leur envoie le support numérique. Sur le site internet, le public peut suivre mon itinéraire en direct sur une carte de France.